Histoire de la haute couture : les révolutionnaires 17 avril 2020

La création, la confection, les ateliers, les essais, les mannequins, les défilés, la haute couture est tout un art. Toute une histoire se cache derrière ces vêtements de luxe qu’on se procure à prix cher. Comment ces vêtements sont-ils devenus ce qu’ils sont? Une époque, de grands couturiers ont révolutionné la haute couture française. Suivez ces quelques lignes pour les connaître.

Qu’est-ce que la haute couture?

D’abord, qu’est-ce que la haute couture? C’est le secteur professionnel où les créateurs de vêtements de luxe exercent. Un vêtement haute couture est unique et original, il a été créé à la main et cousu avec un savoir-faire traditionnel en atelier.

L’appellation «haute couture» est juridiquement protégée par un décret sorti le 24 janvier 1945. Ce décret a rencontré avant la différence entre créations couture et collections de prêt-à-porter. Un certain nombre de conditions doivent être respectées afin qu’une maison puisse être considérée comme une maison de couture. Ces conditions sont: un travail réalisé sur mesure, à la main dans les deux ateliers de la maison; un nombre minimal de 20 employés par atelier; deux défilés par an et au moins 25 modèles par collection.

L’évolution de la haute couture française, les grands noms de l’histoire.

Bien que la jeune créatrice de mode Rose Bertin fût attitrée «Ministre des Modes» en 1770 par la reine Marie-Antoinette, c’est en 1858, grâce au couturier d’origine britannique Charles Frederick Worth, que la haute couture est née. Sur lui octroie le titre de «père de la haute couture» après qu’il ait instauré un nouveau concept dans le monde de la couture: la présentation de ses créations sur des mannequins vivants, le défilé. Par la suite, en 1868, il crée la Chambre syndicale de la couture parisienne. Cette organisation protège ses membres contre les copies. L’instauration d’un label haute couture commence alors.

Au XIX ème siècle, la haute couture sera essentiellement créée pour l’élite bourgeoise. Ce afin qu’elle se distingue de la classe ouvrière. Mais la guerre de 1914 a dispersé les têtes couronnées et les nobles européennes, privant ainsi les maisons de couture de leur clientèle aisée. De plus, les hommes n’étant plus très présents, les femmes ont été obligées de travailler. Elles ont laissé leur accoutrement compliqué pour des vêtements plus simples, leur permettant de se déplacer facilement. C’est un grand bouleversement dans le monde de la couture et de la mode en général.

Poiret saura profiter de ce grand changement. Il a libéré la femme du corset. Il a su donner un nouveau goût aux femmes en répartissant les couleurs plus les violentes à ses créations, en utilisant des tissus étincelants et riches. Il a été l’âme de presque toutes les révolutions de la couture.

Le suivant fût Patou. Sa créativité avant-gardiste lui accorde de rentrer dans ce classement, mais il se fait vraiment à sa place en obtenant les jupes courtois. Afin que les femmes puissent se déplacer facilement, les jupes sont raccourcies et dévoilent plus les jambes. Il s’illustrera ainsi dans le monde de la mode comme un créateur-novateur.

D’autres grands couturiers ont réussi à s’imposer, gravitant autour de ces trois grands hommes révolutionnaires de la haute couture. L’un disparaît, une dizaine d’autres se met en avant, façonne à leur tour ce monde luxe de la couture. Elle ne cessera de se contemporainiser mais reste toujours dans les mailles d’une tradition dont seuls les grands couturiers ont le savoir-faire.